Vie du domaine 3 questions : Olivier Chalaud, Chef de culture

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22 Octobre 2025

Au Château d’Issan, chaque millésime est une nouvelle aventure. Olivier Chalaud, chef de culture et véritable gardien du terroir, veille chaque jour sur la vigne avec passion et exigence. Entre viticulture raisonnée, transmission des savoir-faire et amour du vivant, il nous livre sa vision du métier.

 

1. Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans votre métier ?

« La transmission, avant tout. J’ai à cœur de partager ce que j’ai appris, des savoir-faire anciens aux méthodes modernes, afin que les jeunes générations soient fières de leurs racines. La taille est l’étape qui me passionne le plus : c’est un véritable acte fondateur, presque chirurgical, qui conditionne l’avenir du pied de vigne. Chaque cep est unique et demande une attention particulière, comme un athlète que l’on entraîne. J’ai eu la chance aussi, à Issan, de trouver un cadre où l’on m’a fait confiance et où j’ai pu grandir professionnellement. Ici, on tire le meilleur de chacun grâce au travail collectif. »

 

2. Quel message souhaiteriez-vous transmettre à un jeune qui hésite à se lancer dans la viticulture ?

« C’est un métier de passion, riche et vivant. On travaille en pleine nature, on apprend sans cesse, et l’on ne s’ennuie jamais. La récolte, puis la magie de la transformation du raisin en vin, viennent récompenser tout le travail de l’année. C’est aussi une aventure humaine : à la vigne comme au chai, c’est l’union des forces qui permet de produire de grands vins. La technologie a rendu certaines tâches moins pénibles, mais l’essence du métier reste la même : accompagner la vigne, respecter la nature, et donner du sens à chaque geste. Je conseille aux jeunes de venir essayer : une fois qu’on a goûté à ce métier, on ne peut plus s’en passer. »

 

3. Quel est votre plus grand défi dans la gestion quotidienne du vignoble ?

« Nous travaillons avec le vivant, et c’est sans doute la plus grande complexité de notre métier. Chaque millésime apporte son lot d’incertitudes, surtout face aux maladies de la vigne et aux conditions climatiques changeantes. Notre approche est raisonnée : intervenir au bon moment, avec justesse, pour préserver à la fois la santé des ceps et l’équilibre de l’écosystème. Comme pour les antibiotiques en médecine, les traitements ne doivent pas être automatiques. Il faut rester à l’écoute, observer, et répondre avec discernement aux besoins du végétal. »

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